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Photo du rédacteurYoann PIERROT

Dégustation des rhums Bielle : un voyage imaginaire à Marie Galante

Il y a quelques jours, j’ai eu la belle opportunité de pouvoir assister à une dégustation privée des rhums Bielle, organisée Nicolas TARIAN, responsable commercial de la marque, et Le Club Rhum Guadeloupe. Le niveau qualitatif et quantitatif était vraiment incroyable. Un rêve pour le nez et le palais !

Du rhum classique à 59 degrés jusqu’au vieil oublié ce fut un palmarès de pépites.

Pour la petite histoire, Bielle est une distillerie artisanale située à Grand Bourg sur la paradisiaque île de Marie-Galante, surnommée « La Grande Galette » dans l’archipel guadeloupéen, dont les maîtres mots sont la qualité, le respect de l’environnement et la valorisation de son patrimoine.

Le vin de canne est issu d’un sol calcaire, au relief plat et ventilé, la variété de canne utilisée est la canne grise, issue de la Barbade. Cette variété a une grande capacité de résistance à la chaleur et elle vous donnera un léger effet « Kisscool » en bouche et est gorgée de sucre pour arriver à des arômes végétaux, le tout coupé à la main.

A écouter Nicolas, on voyage presque à travers le temps...

Sa passion se lit sur son visage et cette belle transmission me donne envie de me délecter de ses rhums.

Une dizaine de rhums à tester et ma concentration est au maximum. J’ai fait ma petite sélection.


Le rhum blanc premium : 59 petits degrés. Une première distillation en colonne et une seconde en alambic en cuivre. Au nez le coté liquoreux donné par « l’alambic » ressort bien, il est fruité, fleuri, de doux agrumes apparaissent et ce coté iodé qui me plaît toujours est envoûtant. Au palais il a un bel équilibre, et son coté sirupeux est agréable, on y retrouve les caractéristiques de nez.

Le brut de colonne : 71.2° (rien que ça). Au nez, des notes sucrées et à la fois piquantes et aromatiques à souhait. J’en salive… Au palais, il me surprend par son attaque douce, subtil à souhait, et une belle complexité aromatique où les fruits tropicaux et les végétaux s’entremêlent. À tester absolument, il est surprenant.

Le brut de fût 2012 : 4 années en fut de bourbon et 2 en sauternes à 54.6°. A coup sûr mon prochain à intégrer dans ma collection… Au nez il est caramélisé, légèrement sirupeux, subtil et épicé. Au palais, on trouve un bel équilibre, une attaque agréable avec un joli mélange de fruits et d’épices. Le poivre fait une douce apparition et au final, une légère amertume me laisse une belle sensation avec un goût de « reviens-y ».


La dégustation continue avec de belles bouteilles, le brut de fût premium 2009 de La Confrérie du Rhum et la collection des « Rhums Vieux de Marie-Galante », association des 3 distilleries de Marie-Galante (qui n’est plus malheureusement d’actualité).

Mon attention s’est focalisée sur le 2003 affiné en foudre de chêne et une finition d’une année en barrique de Xeres. Au nez il est subtil et aromatique ; au palais ce rhum a une grande complexité, il est harmonieux et élégant en tout point, on y retrouve un coté mélasse qui pour ma part m’a complètement séduite.

Mon coup de cœur sur les rhums vieux sera sur « Le Vieil Oublié » de 2001 : semble-t-il un tonneau oublié dans son chai durant 15 et 20 ans et finalement retrouvé pour notre plus grand plaisir ! Rien que l’histoire a déjà attiré mon attention. Au nez il est fleuri de douces notes de moka se révèlent et au palais, un large panel aromatique se dégage, allant des pétales de roses rouges séchées jusqu’à du doux caramel légèrement épicé et iodé. Une longueur impressionnante. Un vrai délice en bouche.

Nous finirons avec le 2002 (14 ans), brut de fût de 52 degrés qui n’est plus à la vente. Un nez complexe et fin, au palais une belle longueur en bouche doté d’un bel équilibre un rhum boisé où des touches de cuir viennent sur sa finale… Plus qu’heureuse d’avoir eu l’immense privilège de pouvoir tester ce rhum très rare.

Toute cette merveilleuse dégustation m’a fait voyager au dessus des champs de canne de Marie Galante, de me refaire découvrir son histoire, ses traditions agricoles, la chaleur qui y règne, son vent continue et bien sûr ses grandes et majestueuses plages… et de me dire j’ai hâte d’y revenir après de longues années d’absence. Là est le don du rhum et de son conteur d’histoire, vous donner envie de découvrir un lieu et ses breuvages… Entre les rhums Bielle et moi c’est certain, c’est une belle histoire qui commence, le charme a opéré !

Merci au Club Rhum Guadeloupe de toujours nous donner l’occasion de nous faire progresser, aux rhums Bielle avec Nicolas, son passionnant représentant et au New Ti Paris au Gosier pour son accueil.


Sandrine RIVES


Crédit photos : Ted KENT

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